Il était une fois... Amadou
Dans un village africain, vivait une mère avec son fils Amadou. Ils vivaient dans une extrême pauvreté et la maman d’Amadou se battait au quotidien pour offrir un minimum de confort à son fils. Un jour, la mère d’Amadou décida de quitter le village à la recherche d’un avenir meilleur pour son fils et elle. Elle prit ses baluchons, mit Amadou sur son dos, et quitta le village un matin après les premiers chants du coq. Elle marcha des heures et des heures, et fatiguée, décida de se reposer sous un baobab.
Chance pour elle, c’était un baobab magique. Elle murmura des paroles et, à sa grande surprise, le tronc du baobab s’ouvrit, révélant une caverne remplie de richesses inimaginables : des bijoux, de l’or, des pierres précieuses, et bien plus encore. Émerveillée, la mère entra dans le baobab, toujours avec Amadou sur son dos.
À l’intérieur, les yeux écarquillés devant tant de trésors, elle déposa Amadou à terre pour pouvoir ramasser les richesses plus facilement. Elle commença à remplir ses bras de bijoux et de pierres précieuses, son esprit obnubilé par la perspective d’une vie meilleure. Encombrée par les richesses, elle se mit à les rassembler avec frénésie, oubliant tout autour d’elle.
Soudain, le baobab parla et avertit la mère que le tronc allait se refermer et qu’elle devait se dépêcher de sortir. Affolée, la mère ramassa autant de richesses qu’elle pouvait porter et sortit du baobab juste à temps, alors que le tronc se refermait derrière elle avec un lourd grondement.
Debout devant le baobab refermé, la mère, le cœur battant de joie et de soulagement, leva les bras en l’air en criant :
« Amadou, nous sommes riches ! Amadou, c’est la fin de la pauvreté ! Amadou, Amadou, Amadou ?!? »
Elle appelait son fils, impatiente de partager avec lui cette nouvelle vie remplie de prospérité. Mais, hélas, aucune réponse ne vint.
C’est à cet instant précis qu’elle réalisa avec horreur qu’elle avait laissé son fils à l’intérieur du baobab. Son cœur se serra de terreur et de désespoir. Elle se jeta contre le tronc de l’arbre, pleurant et suppliant :
« Amadou, mon fils ! Amadou ! Ouvre-toi, baobab, je t’en supplie, ouvre-toi !«
Mais le baobab resta silencieux et impassible, comme une montagne inébranlable. Les larmes de la mère coulaient en torrent alors qu’elle comprenait l’ampleur de sa perte. Elle avait laissé l’essentiel, son propre fils, dans sa quête aveugle de richesses matérielles.